Gérard Oury
troisième partie Vous avez dit Corniaud ?
abcdabcd En 1963, Gérard Oury est en passe de devenir un réalisateur comique. Situation risquée ! Beaucoup de gens de métier, connaissant ses productions mélo dramatiques, ne parient pas beaucoup sur les projets futurs de ce jeune ambitieux n'ayant pour l'instant rien démontré de très probant ! Son film alors le plus notoire Le Crime ne paie pas ne casse pas trois pattes à un canard. Oury doit frapper un grand coup, rentrer dans le "cercle" immédiatement. Les années de vaches maigres et de productions médiocres doivent être mises au rebut sous peine de s'enterrer définitivement. Et Oury résume d'ailleurs bien sa situation dans son autobiographie "Mémoires d'éléphants" : "Je suis assis le cul entre deux chaises : plus tout à fait acteur , pas encore metteur en scène consacré, ma carrière flotaille". L'un des challenges principaux sera entre autres d'améliorer le succès d'estime pour Le crime ne paie pas qui a totalisé 1 327 403 entrées. Des amis en poste dans différentes sections de la Marine nationale lui parlent tour à tour de l'histoire originale d'un certain lieutenant de vaisseau qui, au cours de la Seconde Guerre Mondiale coula plusieurs sous marins allemands avant de transformer son propre bâtiment en lieux de débauches. La trame directrice séduit immédiatement Oury mais il apprend alors que non seulement un livre existe sur le sujet mais qu'il est de plus l'œuvre d'un de ses amis…un certain Marcel Jullian dont on aura l'occasion de reparler ! Les deux hommes travailleront d'arrache pied sur les possibilités d'adaptation cinématographique du livre mas celui restera sous sa forme littéraire. abcdabcd Sentant le vent en poupe, Gérard Oury veut directement enchainer sur une nouvelle idée. Le talent créateur, dévorant et méticuleux se forge petit à petit. Il imagine ses sujets, ses trames, son style et surtout son équipe. Et c'est paradoxalement avec des acteurs qu'il a côtoyés lors de ces années de disette qu'il entend repartir de plus belle. Et pour se faire il n'oublie pas son prodigieux second rôle Louis de Funès ! Car en effet si celui-ci fut le déclic pour son penchant à la réalisation de films comiques, ces deux là sont néanmoins de vieux briscards qui se croisent depuis…1948 et le théâtre de Pigalle où ils jouèrent pour neuf soirs seulement la pièce Thermidor face à un public des plus restreint ! Et Oury d'ajouter "Est-ce à cette époque que j'ai pris conscience du génie qui habitait ce petit personnage ? Peut être." Et Bourvil alors ? Rencontré sur Le Passe murailles de Jean Boyer en 1951, Oury confiera lui-même que leur amitié s'est construite sur les paires de claques qu'il a reçues pour une réplique du costaud paysan normand ! N'oublions pas non plus les nombreux techniciens qu'il a rencontrés au cours de ses premiers films et auxquels, pour certains, il attribuera à nouveau et pour longtemps sa confiance ! C'est cela qui frappe dans le cinéma d'Oury : son passé, au lieu de l'enfouir et pour lequel il avoue sa frustration va au contraire lui servir de moteur, de réacteur ! Il tire sa force de son expérience passée, de sa confiance envers les gens qui l'ont aidé et ne lui ont pas tourné le dos. On trouve déjà au tournant de sa carrière les valeurs qui seront siennes pour le restant de sa vie : confiance, respect, humanité et chaleur humaine. Il est redevable de tous ces gens qui ont galéré à ces cotés alors que d'autres cieux leur tendaient les bras et par conséquent, cette nouvelle chance qui s'offre à lui le sera pour chacun d'entre eux ! Ainsi en a-t-il décidé ! Vincent Chapeau le résume d'ailleurs fort bien dans son livre Sur la Route de la Grande Vadrouille : "Désormais leurs destins seront liés. La vie est ainsi faite : sans cet itinéraire commun, sans cette amitié naissante, la filmographie de Gérard Oury eut été peut être bien différente et celles de De Funès et Bourvil amputées de quelques perles ! Ouf !"
Bourvil et Louis de Funès (en compagnie d'Alida Chelli) : une complicité évidente !
abcdabcd Alors quels sont ces fameux futurs chefs d'œuvre de Gérard Oury pour lesquels tant d'éloges seront évoqués dans les ouvrages spécialisés ? A cette heure précise, il réfléchit à l'écriture d'un nouveau scénario. Du très lourd….En plein succès de films à loubards, portés par les Ventura, Blier et Venantini sur des dialogues de Audiard, le cocktail doit réunir tous les ingrédients de ce qui est bankable auprès du grand public ! Oury fait même mieux que ça : OK pour la parodie policière, les bagarres et les textes cinglants, mais son raffinement pour ce qui est beau le pousse à mélanger la poésie, la tendresse et la douceur à la violence. En bref, tout est histoire de contrepoids dans les productions made in Gérard Oury. Les paysages grandioses s'intégreront aux panoramas dégueulasses de la pègre, les histoires d'amour tiendront tête aux règlements de compte…et tout cela sous le trait de l'humour. Sacrées perspectives !
Jacques Angelvain escorté par la police américaine (http://www.corbisimages.com)
abcdabcd 1962 : Jacques Angelvin, présentateur de l'Emission Paris Club pour la RTF, est arrêté aux Etats Unis, présumé coupable d'avoir transporté à bord de sa Buick plus de cinquante kilos d'héroïne pure entre Marseille et les Etats-Unis ! Clamant son innocence et prétextant la duperie, puisque la drogue ne se trouvait plus à bord à son arrivée, les autorités parviendront malgré tout à démontrer que la Buick a effectivement servi à transporter la marchandise frauduleuse. Il sera de plus reconnu coupable d'avoir empoché la coquette somme de 10 000 dollars. Bon sujet de film : un corniaud se fait repasser par des trafiquants qui profitent de sa naïveté pour parvenir à leurs fins. Un problème toutefois, il faut à Oury la victoire du gentil, ce sera donc le naïf qui triomphera des malfrats ! Attention toutefois, à cette époque de plein progrès, de développement technique et d'évasion motorisée les week-ends, baser un film sur la problématique automobile pouvait potentiellement déranger. Il est vrai que l'on peut rire de tout…et Oury déplacera des montagnes encore bien plus conséquentes pour ses prochains films. abcdabcd Il faut alors réunir autour de cette problématique des acteurs taillés pour donner suffisamment de poids à leurs compositions ainsi qu'à enjoliver la trame, notamment par des décors paradisiaques si l'on suit la constante perception d'Oury pour ce qui est beau. Les protagonistes feront donc des crochets par Naples, la Villa d'Este, le château Saint Ange, Porto Fino ou encore la Toscane puis côté français par Menthon, Carcassonne et Bordeaux. L'histoire sera donc quelque peu modifiée comme l'explique Oury dans le DVD suppléments du Corniaud (Canal Plus) : "Les auteurs comiques sont très inspirés par des faits réels qu'on utilise dans les scenarios. Ils sont retravaillés avec des péripéties qui ont été inventées, d'autres réelles qui sont maintenues et puis il y a l'apport des acteurs". La voiture partira de Naples à destination de Bordeaux, traversant ainsi de somptueux panoramas. De plus la dualité sera permanente, afin de donner une contre mesure aux deux entités. Après validation de la première mouture, l'histoire se déroulera ainsi : Antoine Maréchal, petit commerçant sans grande ambition, s'apprête à partir en vacances en Italie à bord de sa 2C.V lorsqu'il est percuté par Léopold Saroyan, industriel véreux. A première vue gâchées, les vacances du pauvre Antoine seront toutefois maintenues grâce à un plan ingénieux de Saroyan. Le transport d'une Cadillac bourrée d'or, de diamant, d'héroïne et du plus gros diamant du monde, le Youkounkoun, placé sous la direction du directeur-escroc. Pour assurer à bien le trajet, qui transitera entre Italie et France, il lui faut donc un naïf qui ne se doute de rien et qui n'attire pas l'attention : Maréchal tombe à pic !
Gérard Oury, réalisateur rigoureux, concentré et exigeant.
abcdabcd Deux acteurs retiennent évidemment l'attention d'Oury, ses deux amis d'infortune des années noires devenus légendes, ou presque, Louis de Funès et Bourvil. Le premier, féroce et tout en nervosité, sera le trafiquant fourbe face au tendre Bourvil, vieux garçon empreint de bonhommie et de douceur. Oury s'en explique d'ailleurs très bien : "Bourvil et De Funès m'apparaissaient évidents. Le premier pour jouer le couillon qui à la fin prendra sa revanche, le second dans la peau d'une fripouille dont les manigances se retourneront contre lui". Face à lui, Maréchal aura fort à faire avec la terrible armada, plus ridicule que terrifiante composée de Jean Droze et Jacques Ferrière sous la houlette de l'hargneux mais maladroit Léopold Saroyan. Et gravitant autour de tout ce joli monde, les mafiosos italiens (Venantino Venantini, Bob Lerrick et Guy Delorme) qui veulent leur part du gâteau. Emballé par le projet avant même que le scénario soit écrit, De Funès donne son accord pour le film. Ce dernier à cette époque a le vent en poupe comme il l'explique à la journaliste France Roche : "Je garde un très bon souvenir du "Gendarme de Saint-Tropez" de Jean Girault qui m'a fait accéder au vedettariat. Je vais moi-même me mettre en scène dans les prochaines aventures du Gendarme où je serai à la fois gendarme et agent secret. Je vais aussi rempiler dans la police en jouant le commissaire Juve aux côtés de Marais/Fantômas. Ce sera amusant. Je serai amené à m'arrêter car Fantômas, grâce à un masque, aura pris mon visage. Inutile de vous dire que je jouerai à la fois Juve et Fantômas dans cette scène là. Puis en septembre dans "Le Corniaud" j'aurai Bourvil pour partenaire. Mais tout cela n'est rien car je me borne à tourner. Ca ne m'était pas arrivé depuis des mois car non seulement je passais des journées au studio mais aussi mes soirées au théâtre à jouer "La Grande Valse". "Pouic-Pouic", "Des Pissenlits par la racine" et "Faites sauter la banque" m'ont donné l'impression d'avoir tous les matins un examen à passer…A minuit, c'est comme si j'avais gagné au marathon. " Cette affirmation n'est pas tout à fait inexacte lorsque l'on compare la filmographie d'alors des deux acteurs. De Funès a tourné deux fois plus de films que son homologue. Mais là où ce dernier a rapidement percé, Louis a enchaîné les maigres cachets. Ce qui n'empêche pas une reconnaissance profonde du talent de Bourvil par De Funès : "Il avait quelque chose de plus. Un je ne sais quoi de tendresse qui ajoutait à son jeu. Moi je n'ai qu'un seul registre, mais les ressources sont grandes !" Et d'ajouter au micro de Guy Tessière, pour Ciné Revue, "Bourvil a été d'une grande gentillesse pour moi. Il a accepté mon nom à côté du sien, au dessus du titre, comme d'ailleurs Jean Marais. Ils ont donné le coup de pouce nécessaire. Grâce à eux, celui qui était toujours en bas de l'affiche s'est, un jour, trouvé en haut. C'est important dans une carrière. S'ils m'avaient laissé en bas j'aurai pu y rester longtemps. De tous, c'est Bourvil dont le souvenir reste le plus vivace en moi."
Louis de Funès manifestement ravi d'être à bord d'une Cadillac avec son complice Bourvil.
abcdabcd Début de tournage fixé au mois d'août 1964 et premier problème. Bourvil ne souhaitant absolument pas décaler ses vacances familiales, le premier clap raisonnera début septembre (en fait le 31 août pout être exact). Le plan de travail sera d'entrée chamboulé et ceci ne sera que le début de péripéties épiques. S'il est exagéré de dire que la fatalité s'en est mêlée, il est indéniable que les éléments ne furent pas toujours cléments au cours du tournage. Oury dût ronger son frein lorsqu'en Italie, prêt à tourner, il dut faire face à des pluies d'octobre aussi torrentielles qu'interminables dans le nord de l'Italie. Autre problème de taille, le fils d'un des techniciens voulant sortir dans Rome un soir de fête, emboutit la Jaguar verte de Saroyan qu'il aurait apparemment empruntée sans autorisation. Le délai imparti pour rapatrier d'urgence de France une nouvelle Jaguar oblige Oury à modifier son plan de travail une fois encore. Exits les plans de la troupe à Saroyan, puisque sans voiture il ne se passe plus d'actions. Il faut donc tout basculer sur Maréchal. Viennent alors les premiers montages des pellicules envoyées à Paris. Enthousiaste, Oury invite son staff au grand complet pour la première projection. Erreur…90% de scènes avec Bourvil pour quelques minces apparitions de De Funès laisse celui-ci livide et embarrassé. Avec une carrière en plein boum, pas question pour lui de faire de la figuration ! Le metteur en scène l'explique : "Louis et Jeanne m'accueillent, blêmes, contractés et d'emblée m'accusent d'avoir trahis la confiance de Louis en lui promettant un rôle à égalité avec Bourvil". Il faudra tout le talent d'Oury, et de ses "nègres" Grosso et Modo - dont on ne parle jamais ! - pour rétablir l'équation parfaite : en naitra la fameuse scène de la douche où Saroyan, ostensiblement dragué par Robert Duranton, ne se démontera pas et saura faire preuve d'autorité pour chasser l'ambitieux !
Avec Michèle Morgan dans une scène coupée au montage
Michèle Morgan aura aussi la possibilité de tourner une scène totalement inutile pour le film mais qui permettra d'apaiser les tensions sur le plateau à ce moment. De Funès dispose d'un comique visuel, son jeu se crée sur les expressions de son visage. Aussi, il ne goûte que très peu son manque de parler..mais n'en prend pas ombrage outre mesure tant son implication dans la recherche de gags est grande…et parfois de mauvaise foi comme nous l'expliquait le cascadeur Yvan Chiffre, sur le ton de la plaisanterie, en se remémorant son génie et sa drôlerie : "De Funès était un homme réservé mais très gentil et respectueux des autres . Dans "Le Corniaud" pour le besoin de la bagarre, je lui ai suggéré un gag avec une statue à Tivoli. Il m'a dit "montre moi", il s'agissait de marcher à reculons et de sentir une arme dans son dos alors qu'en fait c'était une statue qui pointait son doigt. Il a éclaté de rire puis il est allé raconter a sa femme le dernier gag qu'il avait trouvé !"
Louis de Funès exécutant un gag imaginé par le cascadeur Yvan Chiffre (qui a aussi tourné dans la trilogie "Fantômas" et "La Grande vadrouille")
abcdabcd Tous ces prolongements eurent des conséquences évidemment matérielles et humaines (il fallut notamment repenser toute la logistique à rallonge et pour une équipe technique aussi imposante l'affaire ne fut pas simple) mais surtout pécuniaires. Si le budget initial était de 350 millions de centimes, il tourna au finalement aux alentours de 550 millions soir près de 200 millions de dépassement ! La facture est salée mais le retour sur investissement devrait être rentable. Encore faut-il que le public en décide ainsi car même si les deux vedettes montent progressivement en puissance, leur duo n'a encore rien prouvé et tout reste donc à faire ! Et pour l'instant il a été convenu qu'Oury ne toucherait pas de salaire et serait simplement rétribué pour les frais de tournage ce qui ajoute certainement du génie à son travail ! Ce tournage, étalé du 31 août au 7 décembre 1964, aura été entièrement réalisé en direct, sans postsynchronisation, performance remarquable à l'époque pour un film avec de nombreux décors extérieurs. Tourné sur une pellicule 35 mm via le procédé Franscope, la qualité des images vaut en grande partie grâce à l'utilisation par l'équipe technique de caméras Mitchell, onéreuses mais révolutionnaires de par leurs composantes et leurs rendus. abcdabcd Dans la bonne ambiance générale, malgré les incidents évoqués plus hauts, les deux comédiens vont petit à petit se découvrir de nombreux points communs et s'apprivoiser réciproquement même si le caractère anxieux de De Funès le fera rester un long moment en retrait. Les temps libres hors prises sont l'occasion d'évoquer les techniques de jardinage, les souvenirs de plateaux et de répondre aux sollicitations des journalistes et des badauds présents. L'équipe technique n'est pas en reste pour s'intégrer dans ces échanges sympathiques, notamment la scripte Lucille Costa qui confiera bon nombre d'anecdotes à certains passionnés de Louis de Funès. Il règne une vraie complicité entre les acteurs puisque tous ou presque se connaissent de longues dates : De Funès, Bourvil, Henri Génès, Jean Droze, Guy Grosso et Michel Modo, Henri Virlojeux, Jean Minisini, Pierre Roussel ou encore Louis Viret sont en majorité des anciens du cabaret, croisés sur les planches ou dans des soirées aussi amusantes que professionnelles ! L'équipe technique elle aussi compte quelques jolis noms, gage de qualité : Georges en André Tabet aux dialogues, Piere et Michel Durin, Claude Carliez, Yvan Chiffre et Gil Delamarre pour les cascades et effets spéciaux, Jean Pieuchot à la régie générale, Henri Decae en excellent directeur de photographie et Georges Delerue pour signer une musique encore aujourd'hui très séduisante malgré les temps qui passent !
Bourvil préparant la dernière scène à tourner. Jour de tournage en décembre 1964.
abcdabcd 7 décembre 1964, Paris, rue de la montagne Sainte Geneviève. Tous les protagonistes sont réunis pour la mise en boîte de l'ultime séquence, en réalité l'une des premières du film, l'accident entre Maréchal et Saroyan. Le plan est particulièrement complexe, puisque la 2 C.V maintenue par 250 boulons doit littéralement explosée sous le choc d'avec la Rolls. Une seule erreur et il faudra patienter un mois pour la refaire ! Gérard Oury, au comble de l'angoisse, prie en silence pour que tout se déroule pour le mieux. Et face au professionnalisme des deux stars, tout se déroulera sans ombrage, avec en prime de l'improvisation et un fou rire discret de De Funès.
abcdabcd Le montage réalisé, la promotion assurée, il faut maintenant attendre le grand soir de première afin de savoir si le travail sera payant. Et il l'est évidemment puisque "Le Corniaud" totalisera 4,5 millions d'entrées à Paris et 9 millions en France. Sur la seule année 1965, 11,7 millions de spectateurs se sont pressés dans les salles, témoignant d'un triomphe sans précédant ! Le film sera même récompensé au festival de Moscou pour le Prix du meilleur scénario le 14 juillet 1965. Face à ce déferlement les droits et licences pour les pays étrangers affluent. "The Sucker" en Grande Bretagne et aux Etats Unis, "Clopo grosso ma non troppo" en Italie, "Louis das schlitzohr" en Allemagne et même "Tepcek" en Slovénie ! Un remake américain sera même proposé mais refusé par les auteurs face à la négligence des magnats..qui n'avaient même pas vus le film… Oury a réussi son pari, le retour sur investissement est colossal, la qualité paye et Dorfmann respire. Fier de son succès, la plus belle de réponses face aux sceptiques de son art, Gérard voit pour son prochain film encore plus cher, plus fort, plus osé, plus grand et fantastique. Pour cela il devra composer avec un nouveau scénario, se refusant à un Corniaud 2, mais possède déjà en tête sa trame et les acteurs qui la imposera. Parions que fidèle à lui-même il redonnera sa confiance à ses acteurs fétiches…
Affiches promotionnelles des Balkans Crédits :
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