Raymond LEFEVRE

 

............."Douliou douliou douliou Saint-Tropez !" Tout admirateur de Louis de Funès connait de longue date le générique du "Gendarme de Saint-Tropez", sorti à la rentrée 1964, que l'on doit à Raymond Lefèvre, compositeur de nombreuses musiques de films qui sont devenues des "classiques". De "La Marche des Gendarmes" au thème de "La Soupe aux choux", il a signé la B.O. de neuf films avec Louis de Funès au générique. Son oeuvre musicale est désormais intimement liée aux yé-yé, à la France du Général de Gaulle et à un cinéma estival, familial, bon enfant. Dans cette interview passionnante, nous sommes revenus avec lui sur ces airs qui ont indiscutablement marqué le cinéma français. Mais ce musicien, incroyable vedette au Japon où il s'est produit en concert à de multiples reprises, évoque également ses débuts avec Paul Mauriat. Raymond Lefèvre, c'est aussi le chef d'un grand orchestre que les Français pouvaient entendre à la télévision chez Guy Lux, lors de l'inoubliable épopée du "Palmarès des Chansons". Disparu en juin 2008 à l'âge de 79 ans, cet homme drôle, chaleureux et sympathique nous laisse une oeuvre importante à écouter ou à réécouter avec grand plaisir. Il a eu la gentillesse de nous livrer ses souvenirs en juin 2007.

 

"Les plus belles musiques de films de Louis de Funès", B.O signées Raymond Lefèvre, Collection Play Time "Les Acteurs", France, Janvier 1993.
Photographie reproduite avec l'autorisation de son ayant-droit, merci à M. Lefèvre.

 

 

Interview de M. Raymond Lefèvre du 9 juin 2007 par Franck et Jérôme

 

- M. Lefèvre, en 1963, vous signez la B.O. du film "Faites Sauter la Banque". Il s'agit alors de votre première colaboration avec Jean Girault. Dans quelles circonstances s'est déroulée cette rencontre ?

- En 1963, je travaillais depuis quelques années avec un grand ami, Paul Mauriat. Nous nous complétions très bien. Nous appartenions alors aux Editions Robert Salvet, que Jean Girault a contactées pour les besoins de son film. C'est ainsi que nous avons composé la musique de "Faites Sauter la Banque".

 

- C'est au cours de ce tournage que vous avez rencontré Louis De Funès ?

- Non, pour "Faites Sauter la Banque", je ne me suis pas rendu sur les lieux de tournage. J'ai simplement regardé les rushes que l'on m'a apportés. Louis, je l'ai peut-être rencontré sur le tournage du "Gendarme de Saint-Tropez"... au plus tard lors du "Gendarme à New York". Je me souviens parfaitement l'avoir vu en 1965 pour "Le Gendarme à New York". C'étaient des films qui avaient très bien marché. En 1965, j'avais même proposé à mon ami Paul Mauriat de co-écrire la musique du second volet de la série. Comme il était occupé à autre chose, je poursuivis donc seul.

 

- Justement, en ce qui concerne "Le Gendarme de Saint-Tropez", l'histoire ne semble pas banale : "Faites Sauter La Banque" n'étant pas une franche réussite et ne connaissant pas un véritable succès, vous acceptez tout de même de signer la B.O du film suivant de Jean Girault, en plein été 1964...

- Oui, ce fut un peu compliqué. En réalité, Paul Mauriat et moi n'avions pas touché grand chose pour "Faites Sauter la Banque" car le film n'avait pas très bien marché. Durant l'été 1964, Girault demanda à Paul Mauriat et à moi-même de composer la musique du "Gendarme". Je n'étais guère emballé car je venais d'acheter une maison dans l'Oise et voulais tout de même en profiter un peu. Paul Mauriat refusa tout net, préférant partir en vacances. La situation était d'autant plus difficile en plein mois d'août pour former un orchestre, car tous les musiciens sur Paris étaient également en vacances. Je reçus alors le coup de téléphone d'un Girault fort embêté qui me demanda de ne surtout pas le laisser tomber. J'acceptai, à condition que son assistant m'apporte les rushes chez moi dans l'Oise. Et je le vis débarquer dans une 2CV ! Sans piano, sur une table posée dans mon jardin, j'ai ainsi composé les thèmes du "Gendarme de Saint-Tropez", dont la fameuse "Marche des Gendarmes". Quant à "Douliou, douliou, douliou, Saint-Tropez", elle avait été écrite avant, à Paris, pour les besoins de la scène où chante Geneviève Grad. L'enregistrement de tous ces morceaux se firent dans un studio parisien.

 

- Et vous avez bien fait d'accepter de composer la B.O du film, car il y eut au final six "Gendarmes" entre 1964 et 1982... Vous avez par conséquent longtemps cotôyé Louis de Funès, quelles étaient vos relations ?

- Nous nous entendions très bien. Comme moi, il avait été pianiste de Jazz dans les bars et les boites à Paris. Pour ses derniers films, j'étais présent sur les lieux de tournage et nous évoquions souvent cette époque. Je me souviens particulièrement d'un jour de tournage en extérieur pour "La Soupe Aux Choux", au cours d'une scène qui n'a pas été retenue dans le film. Nous parlions tous deux dans un coin de ces soirées dans les bars et les boites depuis un très long moment. Puis nous nous rendîmes compte que tout le monde attendait que Louis vienne tourner. Le producteur Christian Fechner est d'ailleurs venu vers nous et a dit à Louis : "il faudrait que vous veniez tourner avant que le mauvais temps arrive", car le temps se couvrait (rires) ! Avec les années, Louis souhaitait s'occuper de tout, il aimait donner son avis sur plusieurs choses. C'est ainsi qu'il vint plusieurs fois chez moi pour écouter les thèmes qui allaient constituer son prochain film. Il était toujours emballé, satisfait et - une fois la séance terminée - me demandait : "très bien, quand puis-je revenir ?". Et je lui répondais : "vous ne reviendrez plus car maintenant j'ai du boulot" (rires) !

 

- Outre les "Gendarmes", vous avez également signé en 1967 la B.O préférée de Louis de Funès, à savoir "Les Grandes Vacances"...

- C'est effectivement un beau souvenir. J'ai conservé une très gentille lettre de Louis de Funès, dans laquelle il m'annonçait qu'il venait de revoir le film et que la musique était pour beaucoup dans la réussite de ce film et qu'il l'adorait.

 

Lettre de Louis de Funès à Raymond Lefèvre

"Les plus belles musiques de films de Louis de Funès", Raymond Lefèvre, Collection Play Time "Les Acteurs", France, Janvier 1993.
Document reproduit avec l'autorisation de son possesseur, merci à M. Lefèvre.

 

- On raconte que pour faire cette B.O., vous avez rencontre quelques petits problèmes...

- Un compositeur était venu voir Girault et de Funès pour leur dire "Raymond Lefèvre, c'est très bien pour de la musique de fond, mais moi j'ai travaillé avec untel, untel, untel.." Ce qui ne leur a pas du tout plu car ils m'appréciaient. Je sais que Louis avait beaucoup aimé mon travail, il avait été satisfait de la "Marche des Gendarmes". Comme les films avec Louis de Funès pouvaient rapporter pas mal d'argent, ma place était par conséquent très convoitée. C'est ainsi que par la suite, j'ai crée ma propre maison de production avec Jean Girault qui s'appelait E.M.C.I.

 

Raymond Lefèvre dirige son orchestre pour une interprétation du thème principal
du film "Les Grandes vacances" (1967).

 

 

- Pouvez vous nous parler de votre travail pour les musiques de "Jo", sorti en 1971, et de "La Soupe aux choux", sorti en 1981 ?

- Ce sont d'autres bons souvenirs, peut-être mes deux musiques de films avec Louis de Funès préférées, car j'ai dû oeuvrer différemment. Les contextes étaient particuliers. Pour "Jo", il y avait toujours la comédie, mais le côté policier - avec un faux suspens - était bien présent aussi. Comme la production était franco-américaine, j'ai voulu changer un peu de registre et j'ai opté pour un style un peu américain. En ce qui concerne "La Soupe Aux Choux", lorsque j'ai pris connaissance du scénario et lorsque je vis les décors en extérieur, j'ai eu la prudence de me dire "fais attention, ne tombes surtout pas dans le ringard en composant une bourrée auvergnate". Il ne fallait pas tomber dans le vieux cliché campagnard. A cette époque, les bandes-annonces se faisaient avant le film lui-même, si bien que la musique retenue pour la bande-annonce était très souvent celle du film précédent. Mais celle de "La Soupe aux choux" comprenait déjà le thème du film. Pourquoi ? Car je me suis rendu compte de l'évolution du synthétiseur à cette époque. J'ai donc composé 16 pistes et me suis rendu à Boulogne-Billancourt dans les studios d'un ami qui avait de nombreux synthétiseurs. Tous furent allumés, il en est sorti des sons que nous avons mixés et je suis rentré chez moi à minuit. Le lendemain, Christian Fechner tenait à me voir pour discuter de la musique. Je lui fis écouter les enregistrements et il s'avéra comblé, m'ajoutant, "Surtout, Monsieur Lefèvre, ne changez rien, c'est très bien ainsi !"

 

Louis de Funès et Jean Droze dans "Jo" de Jean Girault (1971).

 

- Que pensez-vous des remix - aussi bien version rap que techno - du thème de "La Soupe aux choux" ?

- C'est une musique qui a formidablement bien marché. Rapidement, on m'a demandé la permission d'emprunter le thème, ce qui arrive encore assez souvent aujourd'hui. Au début je refusais. Mais, il y a quelques années, je me suis dit "Tout de même, tu es un peu vache avec les jeunes. Laisse les prendre ta musique, ce n'est déja pas du tout évident comme ça pour eux !" Je ne sais pas combien de personnes ont repris la musique. Mais j'ai constaté un jour que 340 000 personnes avaient en sonnerie sur leur téléphone portable le thème de "La Soupe Aux Choux" (rires) !

 

- Entre "Faites Sauter la Banque" (sorti en pleine période yé-yé) et "Le Gendarme et les Gendarmettes" (sorti lors de l'ascension des synthétiseurs), il y a une évolution importante de vos musiques. Doit-on en conclure que vous êtes un homme qui vivez avec votre temps ?

- Bien sûr ! La vie évolue, les gens ne demandent plus les mêmes styles de musiques. Et j'ai dû m'adapter aux tendances pour réaliser les B.O. Et il y a des anecdotes amusantes à ce sujet. Il y avait dans "Le Gendarme à New-York" un ballet de quelques minutes, filmé en plein air dans un quartier de New-York. Puisque nous nous trouvions dans la même ville que les protagonistes de "West Side story", l'idée est venue de réaliser un pastiche de la comédie musicale. Ainsi, comme pour la "Marche des gendarmes" qui rappelait "Le Pont de la rivière Kwaï", il m'a fallu composer une musique rappelant "West Side Story" tout en évitant le plagiat.

 

- Il est intéressant de voir dans les films que votre musique est idéale pour Louis de Funès, calquée sur ses tempéraments, ses mouvements etc... Comment une telle synchronisation est-elle possible ?

- Louis n'est jamais venu me demander des choses bien précises. Comme je vous le disais, il venait de temps en temps chez moi écouter les thèmes du film qu'il préparait, mais c'était tout. Je pense plutôt qu'il était une source formidable d'inspirations sur les rushes que l'on me montrait.

 

- Enfin, pour terminer sur Louis de Funès, nous imaginons que c'est une grande fierté pour vous lorsque vous entendez "La Soupe Aux Choux" ou la "Marche des Gendarmes" sifflées dans la rue...

- Oh oui ! C'est un bonheur. Je pense que la musique dont on me parle le plus aujourd'hui est "La Soupe Aux Choux"... Aujourd'hui encore, on me demande le droit d'emprunter telle ou telle musique que j'ai composée. Par exemple, les Canadiens sont fous de "Douliou, douliou, douliou, Saint-Tropez", chanson qui revient souvent dans leurs publicités.

 

Cruchot, Gerber et Cie dans "Le Gendarme et les extra-terrestres" (1978) (SNC)

 

- Parlons de vous à présent. Vous êtes natif de Calais. Pouvez-vous nous dire comment vous en êtes arrivé à diriger un orchestre à Paris ?

- Je suis effectivement né à Calais, ville où j'ai appris la musique en entrant au conservatoire. C'est mon père qui découvrit que j'avais une bonne oreille musicale. Comme il était musicien, il me fit beaucoup travailler. Un peu trop parfois même, car mes samedis étaient consacrés à la musique et je ne pouvais pas jouer avec des copains. Ce n'était donc pas toujours marrant. J'ai obtenu à 16 ans mes premiers prix de piano et de flûte à l'unanimité tandis que, la même année, je ratais le brevet (rires) ! Le professeur qui me faisait travailler s'entretint avec mes parents, leur expliquant que j'avais un don et que je devais tenter ma chance à Paris. J'étais jeune, pas majeur, mais je me présentai au mois de septembre au concours d'admission qui se déroulait en deux étapes. La première était de jouer un morceau devant un jury. Mais le sujet était libre, nous jouions ce que nous voulions. Sur 48 candidats, nous nous sommes retrouvés 22. Au mois d'octobre, pour la seconde étape, nous devions jouer le morceau que je jury nous imposait. Les quatre meilleurs furent retenus... et j'en fis partie ! Je fus reçu au conservatoire de Paris. Malheureusement, mes parents ne roulaient pas sur l'or (ils tenaient une épicerie à Calais) et, malgré les quelques sous que ma mère m'offrit, je devais me débrouiller seul dans la capitale. Au conservatoire je n'avais pas de piano, alors j'étais inscrit dans la classe des flûtes. J'avais réussi à trouver une chambre de bonne dont le lit n'était qu'un peu de paille sur des caisses. Cependant, je jouais tout de même du piano le soir, dans les bals-musettes. La nuit, je jouais même dans une boïte à Pigalle qui s'appelait "L'heure Bleue", pas très loin de la boîte où jouait Louis de Funès d'ailleurs. Je commençais à 9h du soir pour terminer à 5h du matin, ce qui n'était pas du tout évident, d'autant plus que la journée je devais me rendre au conservatoire. Mais avec ces boulots, j'avais pû tranquiliser ma mère en lui disant que je m'en sortais. En 1949, alors que j'avais 20 ans, je décidai d'arrêter le conservatoire, avec une volonté d'apprendre et de connaître de nombreux styles de musiques variés. De plus, j'allais me marier et je devais donc avoir une bonne place, afin de gagner assez d'argent. Je suis parti alors pour Hollywood, d'où je suis revenu pour l'accouchement de mon fils. A cette époque, Eddie Barclay recherchait quelqu'un pour tenir l'orchestre de sa firme. Il eut écho de moi auprès de ses proches et me proposa un engagement. Flatté, je lui répondis néanmoins que je ne voulais pas diriger l'orchestre Eddy Barclay mais l'orchestre Raymond Lefèvre. Il me répondit : "D'accord, alors tu dirigeras ton orchestre chez moi".

 

- A cette époque, vers 1956, vous aviez donc déjà un agenda bien rempli...

- Je dirais même "plus que rempli" (rires) ! 1956 est l'année où Barclay m'engagea, au mois de septembre pour être précis. C'est ainsi que je connus Dalida (pour qui je jouais "Bambino") Constantine etc... De plus, en 1956, je jouais en direct tous les mardis soirs sur Europe 1 dans une emission qui s'appelait "Musicorama". C'est dans le concours "Le Coq d'Or de la Musique" qu'organisait Barclay et auquel je participais que vint un jour Paul Mauriat. Nous avons tout de suite sympathisé, et pendant 2 ans, nous avons composé ensemble. Mais ma surchage de travail était un peu nuisible pour ma maison de disque. Entre la télévision, le cinéma et la radio, il ne me restait que très peu de temps pour composer. Et par conséquent ma maison de disques ne pouvait pas tellement sortir de disques de mon orchestre... J'en arrivai tout de même à travailler 77h dans la semaine (rires) !

 

- Vous avez rencontré Guy Lux en 1956 ?

- Je l'ai rencontré en 1963. Je faisais une emission d'essai pour la seconde chaîne de télévision qui n'existait pas encore. Une fois, Guy Lux est venu remplacer le présentateur. Par la suite, il anima le tout premier "Intervilles". Il m'avait d'ailleurs demandé de composer le premier indicatif, sur des paroles de Jean Broussoles qui était un Compagnon de la Chanson. Il m'avait aussi demandé de créer l'orchestre de l'émission "Le Palmarès des Chansons". Guy Lux était intransigeant car il ne supportait pas le travail mal fait. Il pouvait piquer des colères si un décor ou une prise de son s'avérait incorrect. Mais avec moi, il a toujours été poli et aimable. Peut-être suis-je le seul à être dans ce cas-là. Il avait un respect pour les musiciens. Lorsqu'il arrivait au studio, c'est par la salutation des musiciens qu'il commençait.

 

 

Raymond Lefèvre dirige son orchestre pour une interprétation du thème principal
de "La Soupe aux choux" chez Guy Lux (1981).

 

- En définitive, afin de corriger certaines erreurs, votre nom est-il Lefèvre ou Lefebvre ?

- Sur mon passeport, il est écrit Lefebvre. C'est Barclay qui m'avait suggéré de changer en Lefèvre, pour éviter toute complication de prononciation, en particulier à l'étranger. Pour anecdote, j'ai reçu un jour la feuille de paie de Jean Lefebvre, alors qu'il avait reçu la mienne (rires) !

 

- Après "Le Gendarme et les Gendarmettes" en 1982, votre carrière dans les musiques de films s'est estompée. Vous vous êtes tourné vers les concerts...

- En réalité, à la mort de Jean Girault qui est survenue pendant le tournage, son assistant Tony Aboyantz a terminé le film. C'est avec le si sympathique Michel Lewin que je me suis occupé du montage final du film. Avec mon expérience, je sais couper les scènes, les attacher les unes aux autres etc... J'ai bien fait des concerts, mais avant 1982. J'ai démarré en 1972, ce qui avait embêté un peu Guy Lux qui n'aimait pas le remplaçant que je lui avais proposé. J'ai eu beaucoup de succès au Japon, car j'avais orchestré une chanson française qui s'intitulait "La Reine de Saba". Ce fut de la folie, le plus grand succès musical des 50 dernières années au japon. Un vrai numéro 1 aux charts. J'ai alors fait une très grande tournée en 1974. Je suis notamment passé à Budokan, une salle de 12 000 personnes. J'y ai fait plusieurs rappels, même si je n'avais plus rien à jouer, c'était formidable. J'ai fait plusieurs tournées au Japon, jusqu'en 1995, dont la plus importante comprenait 43 dates. Ce qui est bien entendu épuisant... Aujourd'hui, c'est mon fils Jean-Michel qui joue mes airs et les siens au Japon.

 

- Pour conclure, êtes vous satisfait de votre carrière ? Est-elle cependant ponctuée par quelques regrets ?

- Mon seul regrêt pourrait être de ne pas avoir composé des musiques de films romantiques. Je suis en définitive resté dans le comique, mais oui, je suis satisfait de ma carrière. J'ai eu de la chance car un don musical et, avec, j'ai su me débrouiller, mener ma barque. Pourtant, j'avais peur au début, car mon métier était bien évidemment très incertain, et c'est pourquoi j'ai essayé de toucher un peu à tout.

 

Haut de Page / Retour au sommaire des Interviews / Retour au Sommaire principal