collection Les Gens du cinéma

 

ALAIN POIRE

Producteur (1917 - 2000)

 

ZERTYUJLa réussite professionnelle d'Alain Poiré tient à deux grands principes : le respect du public et des auteurs comiques et le rejet de l'ennui et des dérives budgétaires. Certes, ce licencié en droit, né à Paris le 13 février 1917, a bénéficié d'une place toute trouvée au sein de l'Agence Havas dirigée par son grand-père. Mais lorsque cette société l'a détaché en 1938, c'était pour reprendre en main la "Société Nouvelle des Établissements Gaumont". Jean Jay, nommé directeur général par Havas, a 32 ans et son second, Alain Poiré, 21. Ce dernier est tout d'abord chargé de relancer les attractions entre la première et la seconde projection des double programmes.

ZERTYUJMobilisé durant la guerre puis libéré, il reprend ses activités depuis Marseille et il produit son premier film en 1942 : "Le Journal tombe à cinq heures" de Georges Lacombe. À partir de 1948, Alain Poiré collectionne les succès. Citons parmi tant d'autres : "Les Casses-pieds" (Jean Dréville), "Razzia sur la schnouf" (Henri Decoin), "Un Taxi Pour Tobrouk" (Denys de La Patellière) "Les Tontons flingueurs" (Georges Lautner),"Mais où est donc passée la 7ème compagnie ?" (Robert Lamoureux), "" (Francis Veber), "La Gloire de mon père" (Yves Robert), "Les Visiteurs" (Jean-Marie Poiré) ou encore "Le Dîner de cons" (Francis Veber).

ZERTYUJParallèlement, Alain Poiré produisit plusieurs films avec Louis de Funès en vedette. En 1953, ils apparaissent au même générique de "Capitaine Pantoufle" de Guy Lefranc, puis de "Escalier de service" de Carlo Rim l'année suivante. Il retrouve Louis de Funès, devenu une immense vedette, dix ans plus tard, pour la trilogie des "Fantômas" d'André Hunebelle". La légende raconte que Poiré ne souhaitait pas à accorder à de Funès le rôle de Juve, considérant alors l'acteur comme un remarquable faire valoir pouvant servir la soupe à des premirs rôles. Bourvil, initialement pressenti mais indisponible, déclina l'offre et de Funès obtint le rôle du Commissaire Juve.

ZERTYUJEn 1966, la Gaumont produit "Le Grand restaurant" de Jacques Besnard, puis "Oscar" d'Edouard Molinaro (1967). Alain Poiré retrouve ce dernier en 1969 sur "Hibernatus" et travaille ensuite avec Serge Korber sur "L'Homme orchestre" (1970). Enfin, en 1971, il est le producteur de "La Folie des grandeurs" de Gérard Oury.

ZERTYUJEn 1988, Alain Poiré rassembla ses souvenirs dans le livre : "Deux cents films au soleil" (Éd. Ramsay). En mai 2000, la Cinémathèque française lui rendait hommage en lui consacrant une rétrospective. Alain Poiré a eu la joie de voir ses trois fils consacrer leur vie à l'audiovisuel : Philippe a fondé le groupe Expand spécialisé dans la communication multimédia ; Jean-Marie est devenu cinéaste ("Le Père noël est une ordure" et "Les Visiteurs"), et Patrice a créé sa maison de films publicitaires.

ZERTYUJDisparu le 15 janvier 2000 des suites d'un cancer, Alain Poiré aura travaillé jusqu'au bout. Il préparait au moment de sa disparition, à 82 ans, "Le Placard" de Francis Veber, prévu avec Daniel Auteuil, Gérard Depardieu et Thierry Lhermitte. Il est enterré au cimetière de Jouars-Pontchartrain (78) dans le même caveau que le comédien Robert Dalban (1903-1987).

ZERTYUJAlain Poiré aimait à conter cette anecdote : " "Oscar" d'Edouard Molinaro, c'est le type même de la comédie réussie. En assistant à une projection à Dijon, un spectateur est tombé de la corbeille à l'orchestre, tellement il riait. On ne rit plus assez en ce moment. Je rage quand je lis dans une critique : "Enfin un film où l'on n'a pas honte de rire…" "

ZERTYUJDans une interview confiée au "Film Français" en décembre 1980, Alain Poiré évoque sa carrière, notamment quelques films avec Louis de Funès, et constate l'augmentation des budgets que la réalisation d'un film demande. Un grand merci à Stéphane pour son superbe document !

 

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"Fantômas", d'André Hunebelle (1964)...

..."Fantômas se déchaîne" d'André Hunebelle (1965)...

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..."Le Grand restaurant" de Jacques Besnard (1966)...

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..."Oscar" (1967) et "Hibernatus" (1969) d'Edouard Molinaro...

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... "L'Homme orchestre" de Serge Korber (1970) et "La Folie des Grandeurs" de Gérard Oury (1971)

 

L'interview : ICI

 

SOURCES :

- http://cinema.aliceadsl.fr/personnalite/biographie/default.aspx?personnaliteid=PI011750

- http://www.lesgensducinema.com/affiche_acteur.php?mots=poir%E9&nom_acteur=POIRE%20Alain&ident=41299&debut=0&record=2

- http://www.lesgensducinema.com/biographie/PoireAlain.htm

- clichés collection Tout le Ciné

 

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