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La voiture du film :
La Jaguar MK2 est connue des amateurs funésiens pour "Le Corniaud", un chef d'oeuvre de Gérard Oury datant de 1964. Louis de Funès, alias Léopold Sarroyan, y est un gangster spécialisé dans le vol de bijoux, dont le butin du dernier hold-up doit transiter de Naples à Bordeaux. La cachette du magot est une splendide Cadillac blanche (qui n'est pas sans rappeler celle de Robert Dhéry dans "La Belle Américaine"), conduite par un naîf, André Maréchal (Bourvil).
Afin de surveiller la cargaison tout le long de son itinéraire, Sarroyan décide avec ses complices (Jean Droze et Jacques Ferrière) de suivre discrètement la Cadillac à bord d'une Jaguar MK2 verte, couleur amusante car ridicule en Italie, pays où tous les véhicules ou presque sont de couleur blanche. Comme le souligna Gérard Oury, l'intérêt des couleurs choisies est la suivante : une voiture verte secondée par une voiture rouge suivant une voiture banche apportent au final les trois couleurs constituant le drapeau italien.
La Jaguar MK2 utilisée pour le film était une voiture achetée et répertoriée en France, munie de fausses plaques italiennes pour les besoins du film.
Le réalisateur du film se souvient que deux Jaguar MK2 furent en réalité utilisées à l'occasion du tournage. Effectivement, lors d'une des premières soirées en Italie, le fils d'un technicien prit le véhicule afin de sortir dans Rome. Son déplacement ne fut cepandant pas sans encombre car il eut un accident, se fracturant un membre (Gérard Oury parlait tantôt d'un bras, tantôt d'une jambe...). Une nouvelle voiture fut amenée de France pour la poursuite du tournage. Comme il était de couleur différente, le véhicule fut peint en vert. Le travail s'avéra bien fait car il est aujourd'hui très difficile - voire impossible - d'identifier dans chaque scène lequel du 1er ou du 2nd véhicule est utilisé.
L'historique de la Jaguar MK2 :
Jaguar est incontestablement une marque de luxe. Elle vit le jour en 1922, sous un autre nom. Le premier véhicule dit de marque Jaguar sortit en 1935 pour désigner la SS100. Le premier véritable succès de Jaguar fut la populaire XK en 1945, dont plusieurs adaptations furent construites jusqu'en 1960.
Selon le club Jaguarmk2, la compagnie automobile devait au début des années 60 se diversifier et conquérir le marché national. Les gammes MK1 et Mk2 eurent ce rôle en inventant le concept de la petite berline sportive. Evolution logique de la MK1, la Jaguar MK2 connut son premier lancement en 1959. Elle avait un dessin peu changé de la MK1, des aménagements luxueux, des surfaces vitrées plus larges et des freins à disques aux quatre roues. La Mk2 a diffusé la marque Jaguar partout dans le monde en rendant les productions plus accessibles. Plusieurs séries de MK2 ont vu le jour au fil des années chez Jaguar. Les différences concernaient d'avantage le moteur et les options que la forme du véhicule. Nous pouvons par conséquent affirmer que Sarroyan et ses complices sont munis d'une voiture élégante, luxueuse, voire d'exception si l'on prend en compte l'orininalité de la couleur.
Des photos du fim "Le Corniaud" (Gérard Oury, 1964) :
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L'intérieur de la Jaguar MK2 :
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Les phrases cultes où la jaguar MK2 est présente :
"C'est la panne... mais la panne de quoi ??!!! Bin, la panne d'essence ! Mais c'est pas vrai tu te fous de moi !!!"
"J'vous entends mal Monsieur Sarroyan. J'VOUS ENTENDS MAL MONSIEUR SARROYAN !!!"
"Je t'ai vu triffouiller !"
"Le saligaud, il nous tire dessus !"
"Sabotée, ce voyou a saboté la voiture... du sucre, du sucre partout dans le carburateur, dans le réservoir"
"on va siffoner, enfin TU tu vas siffoner"
"Où est Maréchal ?... Le silencieux..."
"NON ! NON ! NON ! PAS CELLE-LA, ELLE EST VERTE !!!"
Sources :