Le Jean Bart

bâtiment marin aperçu dans "Le Petit Baigneur" (1967)

 

AAAAA Le Jean Bart était un bâtiment de ligne de la Marine nationale française, le second de la série des Richelieu. En 1913, un autre cuirassé avait porté ce nom. Mis sur cale en janvier 1939 aux chantiers de la Loire de Saint-Nazaire, il est lancé le 6 mars 1940. Il est encore en construction lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Devant l'avance allemande, sa construction est accélérée et le canal reliant son site de construction à la mer est fini à la hâte.

AAAAA Le 19 juin 1940 à la suite d'un véritable exploit, sous la conduite du capitaine de vaisseau Ronarc'h, il parvient à s'évader de sa cale de construction à la barbe des premiers Allemands et à rallier Casablanca par ses propres moyens. Le 8 novembre 1942, lors du débarquement allié en Afrique du Nord, le Jean Bart qui s'oppose au débarquement allié, est attaqué par des bâtiments américains qui l'endommagent gravement, sans pour autant le couler. Deux jours plus tard il recommence ses tirs et il subit alors une attaque aérienne et s'échoue dans le port. Ne pouvant être réparé sur place et terminé avant la fin des hostilités, il reste à Casablanca, et une partie de son artillerie principale est démontée pour servir de pièces de rechange au Richelieu. Le Jean Bart regagne Cherbourg le 25 août 1945.

AAAAA En essais en 1949, il est mis en service en 1953. Le dernier cuirassé mis sur cale a été le Vanguard de la Royal Navy en 1944, mais le Jean Bart sera le dernier cuirassé à entrer en service en 1953 pour être placé en réserve en 1957. il n'aura été opérationnel que 4 ans à une époque où le capital ship n'était plus le cuirassé mais le porte-avions. En 1950, après une première série d'essais, il rallie l'escadre de la Méditerranée. Lors de la crise de Suez en 1956, il participe aux opérations de débarquement en Égypte. L'école des canonniers s'y installe ensuite.

AAAAA A partir de 1957, il est mis en réserve et ne sera plus utilisé que comme bâtiment-base pour les écoles de la marine avant d'être condamné et démoli à partir de septembre 1970... Pendant toutes ces années, il restera amarré dans la rade de Toulon. Sa silhouette imposante et majestueuse, sera emblématique du port de Toulon. C'est précisément dans cette ville que fut tournée une scène du "Petit Baigneur" de Robert Dhéry, en 1967. Les latrines dans lesquelles Michel Galabru se trouvent longent le bâtiment à quai. Une façon impromptue d'immortaliser le Jean Bart au cinéma...

 

La poupe du bâtiment dans le film en 1967

 

Le navire en mer, sa poupe avec le drapeau français est nettement visible.

 

Le Jean Bart vu de plus près dans le film

 

En pleine mer

 

Type : Bâtiment de ligne

Longueur : 248 mètres

Maître-bau : 35 m

Tirant d’eau : 9,60 m

Déplacement : 48 950 tonnes

Propulsion : turbines Parsons - 4 hélices

Puissance : 150 000 ch

Vitesse : 32 nœuds (59 km/h)

Equipage : environ 900 hommes

 

Dernière vue du bâtiment, plus large, dans Le Petit Baigneur

 

Autre vue du Jean Bart au début des années 1960

 

Sources / pour aller plus loin :

texte intégral sur www.wikipedia.org / collections iconographiques privées

Robert Dumas et Jean Guiglini, Les cuirassés de 23 500t, éditions Lela Presse, 2005.

Georges Blond, L'épopée silencieuse, Éd. Grasset 1942 ; republié au Livre de Poche, 1970.

Vice-Amiral Ronarc'h, L'évasion du Jean Bart, juin 1940, éditions Flammarion, 1951.

 

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