La AMC Pacer X

conduite par Coluche dans "L'Aile ou la cuisse" (1976)

 

 

 

AAAAAPréoccupés par le succès de la Coccinelle, puis de la percée des japonaises bon marché, les constructeurs américains commencent à penser "petit" à l'aube des années soixante-dix. Une réflexion qui donne naissance à une nouvelle génération de voitures moins puissantes et aux dimensions plus modestes : les "subcompacts". Pendant que Ford et General Motors lancent l'offensive avec de très fades Pinto ou Chevrolet Chevette, que Chrysler loupe encore une fois le train, American Motors propose une réponse beaucoup plus originale avec la Pacer. AMC (American Motors Corporation) jusque-là spécialisé dans la production de modèles populaires sans grande identité, lassé d'être méprisé et jugé incapable de sortir de l'ombre des "Big Three" de Detroit, souhaite frapper un grand coup. Née en 1954, cette société qui regroupe de nombreuses vieilles marques essoufflées (Nash, Hudson, Rambler) a connu une histoire pour le moins agitée et des fins de mois souvent difficiles.

 

La Pacer X de Coluche dans "L'Aile ou la cuisse" en 1976

AA

 

AAAAALa Pacer est apparue officiellement sur le marché en 1975, après une première exposition au salon de Detroit, Michigan. Toutefois, jugée trop petite et trop exotique par les Américains, elle ne trouvera jamais sa clientèle. C'est en France qu'elle connut la célébrité. Habilement vendue à partir de 1976, elle envoûta d'abord quelques stars, avant de devenir la coqueluche du "Tout Paris" et de retomber tout aussi vite dans l'oubli. En France, les derniers modèles seront vendus en 1980.

 

 

 

AAAAASpacieuse et confortable, la Pacer se voulait aussi astucieuse avec une vaste capacité et facilité de chargement. Sa portière gauche était plus longue de 10 cm pour faciliter l'accès aux places arrière. Alors que la Pacer agonise aux USA, elle connaît un succès inattendu en France grâce au dynamisme de l'importateur "Jean-Charles Automobile". Implanté dans le XVIe arrondissement de Paris, spécialiste de longue date de "l'Américaine", il touche immédiatement une clientèle avide d'originalité. Une campagne publicitaire "coquine" vantant les courbes de la Pacer, le concours de stars tels Brigitte Bardot ou Coluche dans "L'Aile ou la cuisse" lui valent un succès foudroyant. Près de 3000 Pacer sont vendues en France à une époque où le paysage automobile sombre dans la laideur et la banalité. Un succès de mode éphémère par nature, qui en faisant de la Pacer la plus française des américaines, lui accordera un morceau d'éternité.

AAAAAToutefois, les motorisations désuètes, sans brio et surtout un moteur très gourmand en carburant à l'heure des chocs pétroliers et des premières mesures antipollution rendent la confirmation du premier succès difficile. En 1980, après une chute progressive des ventes, la Pacer n'est plus vendue en France.

AAAAAVendues à près de 30 000 exemplaires en France, les Pacer sont aujourd'hui difficiles à dénicher et pratiquement introuvables en bon état. Si vous souhaitez acquérir un modèle, sachez que vous devrez verser la somme approximative de 4 000 €. Et si vous croisez le véhicule immatriculé "4251 AWF 75", félicitations ! Vous venez de dénicher la voiture que Coluche conduisait dans "L'aile ou la Cuisse".

 

Pub à Paris en 1975

 

Publicité américaine pour l'AMC Pacer de 1975

 

FICHE TECHNIQUE

Moteur : 6 cylindres en ligne et V8, longitudinal avant

Cylindrée : 3801/4229 cm3 et 4981 cm3

Puissance : 101/112 ch et 125 ch

Vitesse maxi : de 150 à 165 km/h

Dimensions (Lxlxh) : 4,36/1,95/1,36

Poids : de 1360 à 1550 kg

Pneumatiques : 6.95x14

PRODUCTION 278 344 exemplaires, de 1975 à 1980

 

L'intérieur du véhicule dans "L'Aile ou la cuisse"

 

 

 

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