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Louis de Funès et Gérard Oury occupés à la préparation de la scène de répétition

 

L'opéra Garnier de Stanislas Lefort

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Musique de fond : Hector Berlioz - "La Marche Hongroise" de La Damnation de Faust, interprétée par l'Orchestre du Théâtre National de l'Opéra André Cluytens, enregistrée à l'Opéra Garnier le 1er décembre 1965.

 

azAertyS'il existe parmi les lieux de tournages du célébrissime film "La Grande vadrouille" un bâtiment mondialement connu et facilement reconnaissable, il s'agit sans conteste de l'Opéra Garnier, plus connu sous le nom d'Opéra de Paris. En effet, la scène de répétitions filmée dans la somptueuse salle de tournage - où l'on voit un Louis de Funès grimé d'une perruque en chef d'orchestre à la fois passionné et rigoureux - figure parmi les plus célèbres, les plus drôles et les plus réussies du film.

azAertyPourtant, en mars 1966, c'est avec surprise que Gérard Oury a obtenu du directeur général des Théâtres Emile Biasini - puis du ministre de la Culture André Malraux - l'autorisation de tourner dans l'amphithéâtre et dans les foyers plusieurs scènes de son long-métrage, sur lequel il travaillait avec sa fille Danièle Thompson et Marcel Jullian depuis le mois de mai. Incontestablement, le réalisateur avait vu une fois encore les choses en grand : des décors somptueux offerts à un monstre sacré du rire qui fait preuve de tout son talent devant le pupitre. En contrepartie, Oury engagea le directeur de l'établissement , le compositeur Georges Auric, pour signer la musique du film. De plus, le réalisateur devra diriger toute son équipe avec une extrême précaution. Il est interdit aux acteurs et aux techniciens de fumer dans l'enceinte et les appareils utilisés sur place sont recouverts de mousse afin de ne pas abîmer l'amphithéâtre.

azAertyEn répétant quotidiennement devant une glace et en prenant des cours auprès d'un véritable chef d'orchestre, Louis de Funès saisit également l'enjeu de la scène et du sérieux qu'elle demandait pour être bonne. Cette séquence, devenue culte, fut tournée le 27 juillet 1966. Selon la légende, elle resta l'un des moments les plus intenses des carrières respecitves du comédien et de Gérard Oury. Retour sur ce lieu formidable, fascinant par sa beauté et le patrimoine historique et culturel qu'il représente.

 

HECTOR BERLIOZ ET LA DAMNATION DE FAUST

azAertyHector Berlioz était un compositeur, un écrivain et un critique français né en 1803 à La Côte-Saint-André (Isère) et décédé en 1869 à Paris. Considéré comme l'un des plus grands représentants du romantisme européen, bien qu'il récusât le terme de " romantique " qui ne signifiait rien à ses yeux, il se définissait d'avantage comme un compositeur classique. Sa musique eut la réputation de ne pas respecter les lois de l'harmonie, accusation qui ne résiste pas à une lecture approfondie de ses partitions.

azAertyLa Damnation de Faust op. 24, que Stanislas Lefort dirige dans " La Grande Vadrouille " et que vous pouvez entendre en intégralité en consultant cette page, est une œuvre musicale pour orchestre, solistes et chœur de Berlioz. Le compositeur s'inspira bien évidemment du Faust de Johann Wolfgang von Goethe. Sous-titrée "légende dramatique en quatre parties", elle fut créée à Paris en 1846. Trois fragments en particulier en sont souvent extraits et joués indépendamment en concert : La Marche hongroise (que l'on retrouve dans "La Grande Vadrouille", le Ballet des sylphes, et le Menuet des follets.

 

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A gauche, Hector Berlioz vers 1850 (collection Peilet). A droite, un programme de la "Damnation de Faust" des années 1910. Ces documents, destinés à l'audience venue écouter l'orchestre, étaient mis en vente à l'entrée de la salle de spectacle (collection privée).

 

 

L'HISTOIRE DE CE LIEU MAGNIFIQUE

azAertyLe Palais Garnier, construit par Charles Garnier à la fin du XIXè siècle, est un chef d'œuvre architectural connu dans le monde entier. Ce Palais de marbre et d'or déroule les fastes de son grand escalier et divers foyers, abondamment décorés de peintures, de sculptures, qui en font à la fois un théâtre et un musée. Sa construction fut décidée par Napoléon III dans le cadre des grands travaux de rénovation de la capitale menés à bien sur son ordre par le baron Haussmann. L'Opéra fut mis au concours et Charles Garnier, jeune architecte inconnu de 35 ans, remporta l'épreuve. Les travaux durèrent quinze ans, de 1860 à 1875, interrompus par de nombreuses péripéties, dont la guerre de 1870, la chute du régime impérial et la Commune. Le Palais Garnier fut finalement inauguré le 15 janvier 1875, près d'un siècle avant le tournage de "La Grande Vadrouille".

 

Le Bâtiment en 1910 (collection privée).

 

 

VISITE DE L'OPERA

azAertyL'opéra Garnier se compose d'innombrables foyers (les lieux de promenade des spectateurs pendant l'entracte) et s'articulent autour de deux pièces maîtresses. La première est la bibliothèque-musée, dont les collections conservant tout le passé de l'Opéra depuis trois siècles appartiennent à la Bibliothèque Nationale de France). La seconde salle qui attise la curiosité des visiteurs est bien entendu la salle de spectacle, immortalisée par Gérard Oury dans son film. Rouge et or, éclairée par l'immense lustre de cristal, réchauffée par les teintes franches du plafond de Marc Chagall, la salle de spectacle fut dessinée en fer à cheval, à l'italienne, et compte 1900 sièges de velours rouge. Le magnifique rideau de scène de toile peinte imite une draperie à galons et pompons or.

 

Recto d'une carte postale postée en 1966, l'année de réalisation et de sortie de "La Grande Vadrouille". On aperçoit notamment sur la place les véhicules typiques de cette époque (Peugeot 403 et 404, Citröen DS etc..).

 

 

L'OPERA ET SA SALLE DE SPECTACLE EN QUELQUES CHIFFRES :

Surface : 11 237 m²

Longueur : 173 m

Largeur maximale : 125 m

Grand Escalier : 30 m de hauteur

Grand Foyer : 18 m de hauteur, 54 m de longueur, 13 m de largeur

Salle : 20 m de hauteur, 32 m de profondeur, 31 m de largeur maximale

Poids du lustre : 8 tonnes Scène : 60 m de hauteur, dont 45 m de cintres et 15 m de dessous, 27 m de profondeur, 48,5 m de largeur pour 16 m d'ouverture de cadre.

 

chiffres et informations : http://www.operadeparis.fr

 

 

LES TOITS DE L'OPERA GARNIER

 

Les toits de l'opéra immortalisés par un souvenir philatélique de 2006.

 

Mike Marschall se dépose sur le cheval aîlé dans le film "La Grande Vadrouille" en 1966...

 

...et court sur les toits en direction de l'autre extrêmité du toit, formée par une colonne (flèche rouge).

En 1966 ci dessus et en 2006 ci-dessous...

 

Les toits de l'opéra photographiés par les auteurs en novembre 2006.

 

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